lulli\'s dreams

lulli\'s dreams

strangulation

J'étalais sur les murs ma crasse de la veille, écrivant à l'encre grise des obscénités de marin, crachant ma bille et mon sang sur l'étendu clair. Je déchirais le temps à force de râler, à force de crier, à force de m'offusquer. J'avais fait de mes loques des fresques morbides et pour parfaire la scène j'avais crevé tout mes abajours. Les tissus dégoulinaient, dégelais jusqu'à terre, fantôme de l'oubli. Sans eau, sans lumière, sans rien d'autre que ma haine, je me roulais au sol, je cassais la vaisselle, je marchais dans les tessons, je me cognais la tête au mur, je me détestais et le faisais savoir. Dans ma nudité répugnante, je me crucifiais à l'armature de la fenêtre, immobile, et me laissait mourir de peine et de silence. Il est monté me descendre de ma croix, hurlant contre moi, yeux en furie, je ne l'es jamais refait, aujourd'hui, je lui lègue mon corps en lambeau, en charpies, en cicatrice. Je meurs étouffé dans sa veste dans le bruit roque de ses ronflements.


12/01/2008
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