mon banc, moi et le reste du monde.

Comme toujours je suis sur Mon banc au parc prés de chez moi. Je m'installe à huit heures du matin et j'y reste tard... J'observe les gens et les chiens, les oiseaux et les mouches, j'ai tout mon temps.

Les gens ne me voient pas, je suis une statue de sel, une statue pensante et empli de désir. Je vous vois passer proche, je sens votre jupe sur mes mollets lourds de sommeil, votre écharpe qui s'envole, votre chapeau en laine, votre manteau qui claque au vent. Mais vous n'êtes que passant... Vous ne vous arrêtez pas sur mon banc, vous ne me regardez pas. Votre main attrape votre sac, votre journal ou la main de votre enfant, parent, amant, mari, laisse de chien ou parapluie. Passez plus vite, passant accompagné à vous voir, on se sent seul mon banc et moi...

05/02/2007

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