lulli\'s dreams

lulli\'s dreams

l'imobile comblé

Il est toujours là
Installer confortablement sur son bac de huit heure à vingt heure
Sans se troubler le moins du monde
Beau et jeune
Insouciant de ce qu'il est
Il ne semble rien voir
Il observe
Et il tombe amoureux
Son cul sur son banc
Il arrive à tomber amoureux
Un comble de fainéantise qui arrive à trouver l'énergie du vertige
Des rêves a porté de vue
En silence
Sans penser à mal
Il aime
Cœur pur de l'indolence…
Et puis un jour
Son cœur comme toujours s'est embrasé
Pour une inconnue
Un brin gitane
Un joli bout de fille
Jeune mais pas trop
Il l'aima au premier regard
Comme à son habitude
Béat et silencieux
Et des lors tout les jours elle passait
Matin et soir
Tranquille et sur d'elle
Frissonnante dans l'hiver, ruisselante en été
Charmante toute l'année
Il l'aimait
Oui, vraiment
Mais restais sur son banc à observer
Se lever ? ne pas y compté de huit à huit, il est assis
Sa ne lui est jamais venu à l'idée
Et elle
La narguente passait
Repassait
Riante et solitaire
En escarpin ou compensé
En jupe ou pantalon
Elle marchait vite
Très vite
Toujours plus vite après le temps
Chassant on ne sais qu'elle démon
Traquant à cou de talon l'invisible
Il en avait la tête qui tournait
Et elle n'était plus là déjà…
Et puis à force de courir
Un jour
Là, pas loin de lui
La danseuse malhabile
Dans un dernier espoir de se rattraper
Se tordis la cheville
Il la regarda en silence pétrifier
Elle rampa jusqu'au banc où il l'accueillis enfin
L'aida à s'asseoir
Elle le regarda alors
Et oubliant sa cheville
"c'est vous…"
Et depuis
Ils sont deux sur ce banc
Immobile de huit heure à vingt heures
Amoureux l'un de l'autre dans leur constance
Presque deux statues en sommes…



12/02/2007
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