lulli\'s dreams

Le silence est là

Au lointain, un coq s'égosille fatigué…

Tout dort encore

Mais déjà la tension monte dans le Champ des Combats

Yoko aux Douces Mains tremble

Quelque ce soient l'issue de ce duel, elle y perd

Le silence pèse sur ces frêles épaules

Ils se font face, sans sourire, sans salut

Immobile

Et cela dure des siècles et des siècles

Dans le petit matin, la lumière est rasante

Elle fait scintillée les katanas

Deux lames fines et effilées, figées

Les deux hommes attendent un geste de l'autre

Yoko retient sa respiration

Déchirer par ces lames avant qu'elles ne tranchent

La fierté les perdra, Yoko le sait

C'est avec tristesse qu'elle détaille ces deux armes qu'elle connaît si bien

Celui de Eguchi est orné de pierreries

Tant celui de Riu est sobre

Richesse et pauvreté

Vieillesse et jeunesse

Connaissance et fougue

Pour les yeux de Yoko

Eguchi est le plus lourd mais il connaît mieux son art

Riu à la légèreté et l'insouciance de ces premiers entraînements

Yko a peur

C'est Eguchi qui s'impatiente

Il finit par frapper

Riu souris, il le croyait plus tenace

Esquive à droite pour s'immobiliser

Eguchi s'agace un peu

Les gestes se figent à nouveaux

Et cette fois c'est Riu qui attaque

Eguchi baisse la tête

Yoko blêmi en voyant quelques cheveux blancs tomber

Aussitôt le vieil homme se redresse et touche

Riu voit sa manche rougir

Le gauche, il n'a pas dit son dernier mot

Yoko s'évanouit presque

La rage prend Riu

Il frappe presque à l'aveuglette

Ne touche jamais

Mais Eguchis fatigue déjà !

A bout d'une heure, une éternité !!

Riu le touche enfin

Rate le cœur de peu

Eguchi se croit mort, mais persévère

Yoko hurle

Il perd son sang, trop

Dans un geste désespéré Eguchi frappe

Riu sent la lame dans sa cuisse

Eguchi tombe

Riu à ces coté

Yoko pleur, se précipite

Eguchi abdique, i est si faible maintenant

Riu sais sa victoire

Et sait sa défaite

Car il sait

Yoko ne lui pardonnera jamais d'avoir tué son père

Pourtant c'est de Riu dont elle attend un fils

Yoko, en silence, à fermé les yeux paternel

Elle a relevé sa jupe maculée

C'est éloigné à contre jour.